Joël MARTINEZ quitte la Présidence du Lempdes BMX Auvergne

Une succession qui ne s’est pas faite dans la précipitation. Voulant se libérer du temps, Joël Martinez avait tenu à la préparer en associant MM. Sabatier et Lebranchu à la gouvernance du club depuis une saison.

« Maintenant, il va falloir que vous preniez le relais », leur a lancé celui qui a hissé le club lempdais au premier rang national, en tenant énergiquement la barre pendant deux décennies.

« Amoureux »

Au moment de passer la main, sa voix s’est mise à trembler et ses yeux ont rougi. Joël Martinez a eu du mal à contenir son émotion, en présentant officiellement sa démission de la présidence. « On ne reste pas 20 ans à la tête de ce club sans en être amoureux. Je lui ai consacré tous mes temps libres. Je suis ravi de là où il est (avec quelque 200 licenciés et son titre de champion de France DN1, ndlr), d’autant qu’on est parti de rien. On peut être fier de ce qu’on a construit tous ensemble. »

Accompagné durant tout son engagement bénévole au Lempdes BMX par son épouse, Martine, la manager de l’équipe de DN1, Joël Martinez a pu mesurer combien il y avait du travail pour deux à la tête du club. D’où son insistance pour que la succession soit partagée.

C’était aussi le souhait des nouveaux coprésidents. « On ne voulait pas prendre le relais de façon individuelle. Le club a une certaine renommée, il faut en avoir conscience, tout en restant humble. On ne se sentait pas capable d’assumer seul la tâche ; on verra dans le temps si notre coprésidence perdure », confiait Christophe Lebranchu, déjà en charge du centre d’entraînement du club.

Avec Franck Sabatier, ils se répartiront le travail « par affinité ». À Lebranchu la communication et le site Internet, notamment. À Sabatier, l’administratif et la gestion du personnel, le club comptant deux coachs salariés à plein temps, un préparateur physique et un responsable du suivi scolaire.

Ça nécessite forcément un budget important : 247.000 € en 2017. Des finances saines, le dernier exercice s’étant soldé par un net bénéfice (25.000 €), grâce à l’organisation du Challenge de France sur la piste de Lempdes.

Avant de quitter ses fonctions, Joël Martinez a d’ailleurs donné un dernier conseil à l’équipe dirigeante : « N’oubliez pas la nécessité d’organiser de grandes épreuves. Sinon, il faudra réduire la voilure. »

Quand on est au sommet, il est toujours plus facile de descendre que de continuer à monter…

(*) Il reste responsable de la DN1 jusqu’à la fin de la saison.